Kos, Mer Egée, Grèce. Août 2015.
Destination touristique réputée, Kos est aussi devenue, en 2015, l’une des principales portes d’entrée de l’espace Schengen pour les personnes fuyant leur pays, principalement la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan, à la recherche de meilleures conditions de vie en Europe.
D’après le Haut Commissariat aux réfugiés, de janvier à juillet 2015, Kos a vu arriver près de 30 000 réfugiés. Dépourvue de structures d’accueil, la petite île tente alors de faire face à la situation grâce au soutien d’associations locales : des bénévoles distribuent quotidiennement nourriture, tentes et produits de première nécessité aux 7 000 personnes bloquées sur l’île, en attente d’une régulation administrative.
En mars 2016, l’Union européenne a signé un pacte migratoire avec Ankara prévoyant le renvoi systématique de tous les migrants vers la Turquie, y compris les demandeurs d’asile, en contrepartie d’un soutien financier. Depuis, la route migratoire de la mer Égée n’est plus empruntée par les réfugiés.
Au fil des mouvements migratoires, des frontières se ferment, forçant les personnes à dévier leurs parcours, au gré de nouvelles voies d’entrée vers le territoire européen. Ces voyages incertains redessinent au fur et à mesure la carte des migrations européennes et mondiales modernes.
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Kos, Aegean sea, Greece. August 2015.
A renowned tourist destination, Kos has become, since 2015, one of the main gateways to the Schengen area for people fleeing Syria, Afghanistan, Pakistan, Iraq, Sudan, and other troubled regions in search of a better life in Europe.
According to the UNHCR, Kos, alone, welcomed nearly 30,000 survivors from January to July 2015. Without any first aid or welcome structures for refugees, the small island tried to cope with the situation thanks to local groups of volunteers who distributed daily food, tents and staples, to the 7,000 people stuck on the island waiting for registration.
In March 2016, the European Union signed a migratory pact with Ankara providing for the systematic return of all migrants to Turkey, including asylum seekers, in return for financial support from the EU. Since then, the migratory route of the Aegean Sea has disappeared.
As migratory patterns change, borders are closing, forcing people to divert their routes as other points of entry into Europe open up. These uncertain journeys redraw the map of modern European and world migration.